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"Infini", une animation qui ne s'arrête jamais réalisée par Maë Strom, 15 ans, pour réfléchir sur le recommencement, la persévérance, l'abandon...

Infini. Une animation pour réfléchir avec les enfants sur l'infini, le recommencement, la persévérence, l'abandon. Philosophie pour enfants.
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Je vous propose un court animé, 'Infini', en visionnage gratuit pour lequel j’ai eu véritable coup de cœur ! Enfin, "court", pas tout à fait, car la fin de l'animation rejoint le début et la boucle ne s'arrête... jamais!

 

Pleine de délicatesse et magnifiquement réalisée par Maë Strom, 15 ans, jeune philosophe aux ateliers de Céline Ohannessian et Emilie Renault pour le Canard des enfants philosophes depuis sa création il y a 4 ans, cette animation pourra servir de support inducteur pour vos ateliers philo sur des thématiques comme l’infini, la persévérance, le recommencement et plein d’autres sujets, tant il est riche d’interprétations.

 

Dans cette petite interview, Maë Strom nous en dit plus sur elle, sur l’origine de son projet, les techniques qu'elle a utilisées et les exploitations possibles en ateliers philo.

 

« Il s'agit d'un film d'animation muet sur la vie des migrants qu'elle a rencontrés, observés, devinés lors de son séjour à Calais cet été. Découvrez cette pépite étonnante de beauté et de finesse pour impulser des questionnements. Ce film d'animation est une boucle, à vous de choisir votre expérience en choisissant votre durée de visionnage (de 1min20 à ... des heures !). » (Céline Ohannessian, fondatrice du Canard des enfants philosophes et philosophe praticienne)

  

Qui es-tu ? Quel est ton âge, depuis quand pratiques-tu les ateliers philo avec le Canard des enfants philosophes ?

Je suis Maë Strom (c’est un pseudo), j’ai 15 ans, je vis à Thonon-les-Bains, et je suis passionnée d’escalade et de lecture. Je fais des ateliers philo avec le Canard depuis les débuts du Canard, cela fait 4 ans. Je n’ai jamais fait de philo à l’école. Avec le Canard j’ai philo chaque semaine en visio et parfois en présentiel lorsqu’il y a des stages philo-graphiques. Pour le journal j’ai surtout fait des dessins, des affiches, le jeu de l’oie, des coups d'cœur, des portraits de philosophes. En 5ème dans le club Nature, avec une amie nous avons eu l’idée de faire des badges pour parler des animaux en voie de disparition. J’ai fait des recherches sur ces animaux, je les ai dessinés et fabriqué les badges qui sont vendus sur le site internet du Canard ou sur les stands du journal et des éditions de l'Éclosoir. J’ai déjà récolté 103€ que j’ai donnés à WWF pour les aider et ça continue…

 

Qu’as-tu voulu exprimer dans ton court-métrage ?

Ce court-métrage est venu parce que nous devions réaliser une œuvre pour notre 1er thème du cours d’arts plastiques au lycée. Ce thème était « l’infini ». J’ai eu envie d’utiliser mon expérience de cet été à Calais où, avec mon frère et mes parents, nous avons passé 5 jours avec une association d’aide aux migrants qui s’appelle Salam. L’association donne un repas par jour aux migrants installés sur 5 points différents. Parfois l’association donne des vêtements, des couvertures ou une tente et parfois elle paye des nuits d’hôtel. On partait tôt le matin, on chargeait le camion et on distribuait les repas jusqu’à 13h. J’avais envie de les aider et j’étais en même temps intimidée par ce que j’ai vu là-bas. C’était chouette de pouvoir aider, l'ambiance était plutôt détendue et même joyeuse sauf sur l’un des points de distribution où il y avait des tensions car toutes les communautés s’y retrouvaient avec les passeurs. Dans ce lieu se retrouvent les migrants qui viennent d'arriver à Calais et ceux qui vont tenter la traversée le soir. Un jour, il y a eu une bagarre, cela m’a un peu stressée mais en même temps j'étais impressionnée par deux bénévoles petites en taille qui se sont interposées et placées devant de grands gars devenus incontrôlables. Dans les autres points les migrants se rassemblent par communauté. Ce qui m’a le plus choqué c’est leur condition de vie, certains n’ont à manger qu’une fois par jour.

Pour ce thème sur « l’infini » je voulais faire une animation et je pensais encore à cette expérience avec les migrants. Les gens sur place nous ont beaucoup parlé de leurs tentatives de passer et du fait qu’ils essayent encore et encore de traverser (à l’infini) tandis que d’autres arrivent à l’infini. Là-bas nous avons rencontré Mohamed qui vit depuis trois ans dans une tente et qui tente tous les jours de passer (plutôt en camion).

 

Comment tu as façonné ce court-métrage ?

D'abord j’ai dessiné tout le paysage sur un rouleau de papier de 11,30 m. Ensuite j’ai dessiné les personnages, les bateaux et deux tentes que j’ai découpés. Pour créer l’animation j’ai placé mon personnage sur le rouleau que j’ai déroulé en dessous. Tous les deux centimètres, je faisais une photo. Ce sont toutes les images les unes derrière les autres qui créent le film, c’est un animation “image par image”. 

Le personnage marche parce que les migrants marchent tout le temps, parce qu’ils ne peuvent pas se poser. Ça peut être le même personnage qui revient et recommence mais ça peut être d’autres personnes qui refont le même chemin.

À Calais, tous les deux jours les CRS font le tour des camps pour chasser les migrants qui doivent démonter leur tente pour qu’elles ne soient pas détruites. Une fois les CRS partis, ils se réinstallent. 

J’ai dessiné à partir de mes souvenirs qu’il me restait de Calais. Je voulais que l’on reconnaisse la ville c’est pourquoi j’ai dessiné le style des maisons du Nord et écrit « Nord Pas de Calais » sur l’institut de beauté.

Le son de respiration a permis de combler le silence et permet de s’identifier à la personne parce qu’on entend toujours notre propre respiration donc on peut être lui.

 

Quelles genres de questions on pourrait se poser avec ce support inducteur ?

Qu’est-ce que l’infini ?

Faut-il toujours persévérer ?

Doit-on savoir abandonner ?

C’est quand le début de la fin ?

Quand est-ce que ça s’arrête pour qu’autre chose commence ?

Peut-on s’identifier aux autres ?

Les catastrophes nous font-elles grandir ?

Les catastrophes nous rendent-elles (plus ou moins) humains ?

Pourquoi aider les autres ?

Quel pouvoir avons-nous d’arrêter les choses ?

Pourquoi on ne peut pas vivre où on veut ?

Pourquoi doit-on fuir ?

 

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Voir le dessin animé sur Vimeo: cliquer ici.

 "Infini", © Maë Strom, 2023

 

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Ce jeu de plateau (en vente dans la boutique) à pour objectifs d’apprendre à reconnaître les émotions, de construire un champ lexical des émotions et d’apprendre à argumenter et donner des exemples.

Le plateau est disposé au centre du groupe de joueurs.

Jeu 1. Les cartes-mots sont empilées faces cachées sur le carré bleu au centre du plateau. Le meneur de jeu en pioche une et la lit à voix haute. Les joueurs doivent poser leur index sur une image du plateau compatible avec l’énoncé de la carte. Les joueurs doivent argumenter pour expliquer leur choix. Si l’argumentation est jugée recevable, les joueurs marquent un point. Le jeu continue jusqu’à épuisement de la pioche.

Jeu 2. Les cartes-images de la pioche sont empilées faces cachées au centre du plateau (sur le carré bleu). Lorsque la première carte est retournée et placée face visible au sommet de la pile, les joueurs doivent poser leur index sur l’image identique du plateau. Le premier à avoir posé son doigt gagne l’image. La deuxième image est alors retournée, et ainsi de suite jusqu’à ce que la pioche soit épuisée.

Un jeu que les enfants adorent !

A partir de 4 ans.


 

 

Le jeu du Pêle-Mêle émotions est fourni avec le "kit pédagogique émotions 2".

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